une bordure
     

Cette conception d' autofinancement aurait eu à la longue une incidence désastreuse sur le rôle que devait jouer cet Etablissement et dès 1906, le Gouverneur Général G.Jonnart prépare l' acte de résiliation qui devait être ratifié par le décret du 5 Juin 1914. Il convient de noter que pendant cette période, les travaux d' acclimatation en Algérie préoccupèrent le Service Botanique dont la direction fut confiée en 1892 au Dr. Trabut avec mission de poursuivre l' étude et l' amélioration des plantes économiques et de renseigner sur leur valeur les agriculteurs algériens. La Station Botanique poursuivait l' oeuvre commencée au Jardin d' Essai.

le 1er Janvier 1913, le Jardin d' Essai. revient effectivement à la gestion par le Gouvernement Général de l' Algérie. Le Décret du 5 Juin 1914 spécifie l' oeuvre à
accomplir :

Conserver au Jardin d' Essai son caractère de promenade publique et même de l' augmenter selon un plan d' embellissement et de restauration ;
En faire un Centre de Biologie végétale et un établissement utilitaire par la réunion, l' étude et la diffusion de toutes les espèces botaniques intéressantes ;
En faire un milieu d' enseignement.

Les trois points de ce vaste programme seront effectivement réalisés par les Directeurs qui se succèderont : MM. Castet, Brichet et Boyer. Les travaux d' embellissement commencent dès 1914. A la suite d' un concours entre architectes, le projet de restauration présenté par MM. Régnier et Guillon d' Alger est accepté. C' est à ce projet que le visiteur doit la perspective du Jardin français qui s' étend du Musée des Beaux-Arts jusqu 'à la rue Sadi-Carnot ( actuellement rue H.Benbouali ) en cinq plans successifs sur environ 500 m. de long et 7 ha. de superficie.

Dominées par la grande terrasse, soutenues par une galerie à colonnade de style dorique, les esplanades gazonnées et fleuries et leurs miroirs d' eau s' éloignent vers la mer dans un cadre de puissants massifs d' arbres exotiques d' où émergent les Washingtonia et autres palmiers.

La colline au versant Nord très abrupt est aménagée en parc paysager dont un réseau d' allées entrecoupées d' escaliers et de plates-formes facilite l' accès. Le musée des Beaux-Arts terminé en 1930 unit la partie haute et la partie basse. La mission d' étudier, de produire et de propager les espèces intéressantes s' accomplit dans cette ambiance rénovée.

A l' occasion de la réorganisation des Services d' Etudes, d' Expérimentation et de Vulgarisation Agricoles, Algériens et conformément au plan arrêté en 1914, le Jardin d' Essai. est appelé à remplir le rôle de Station expérimentale centrale. Les travaux s' orientent vers le problème des cultures fruitières les mieux adaptées au climat algérien. Leur importance provoque en 1933 l' organisation d' un Service de l' Arboriculture placé sous l' autorité du Chef du Jardin d' Essai. Les agrumes, l' olivier, le figuier, sont étudiés tout spécialement. C' est ainsi, que le Jardin d' Essai. devient un Centre d'Apprentissage Horticole et de formation d' Ouvriers Jardiniers spécialisés.

L' Ecole d' Horticulture que réclamait le Maréchal Soult, en 1842, est ouverte : Chaque année 30 élèves, Français d' origine ou Français musulmans, viennent y compléter leur instruction générale et y acquérir leur formation professionnelle au cours de deux années d' études complétées par un stage de un an. Près de 300 élèves sortiront de cet établissement d' enseignement jusqu' en 1952 ; la plupart demeureront dans l' horticulture ou l' agriculture, quelques-uns poursuivront leurs études à l' institut Agricole de Maison-Carrée (El-Harrach), à l' école Nationale d' Horticulture ou à l' école Coloniale. Parallèlement, l' Ecole Ménagère Agricole créée en 1918 trouve dans le Jardin d' Essai. un cadre d' élection.

 
 
 
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