Les autres, plus
rares, mais dispersés au hasard des carrières,
savent qu' il est un véritable musée de la
plante, ils sont venus étudiants reconnaître
les caractères d' espèces rares dont l' habitat
va des pays tempérés aux zones tropicales
des cinq parties du monde.
C' est que le
Jardin d' Essai est à la fois pépinière
--- ne fut-il pas à l' origine dénommé
<< Pépinières Centrale du Gouvernement
>> , collection --- son deuxième qualificatif
officiel fut << Jardin d' Acclimatation>> ,
Centre de recherche d' ètudes et de vulgarisation
, et enfin , Jardin Public . Tout ceci explique bien le
nom qui lui est resté et qui l' a popularisé.
Les botanistes du monde entier y viennent volontiers se
documenter.
C' est l' ancêtre
des établissements dont l' administration française
a doté l' agriculture. Il est hautement significatif
de constater qu'en 1832 le Haut Commandement Militaire ait
songé à installer un champ d' expèrience
pour acclimater et multiplier les espèces qui devaient,
partant de là, peupler la campagne algérienne
et contribuer à sa mise en valeur.
Sa situation
topographique lui confère un climat exceptionnel
et unique en Afrique du Nord. La végétation,
par son aspect, sa profusion, son ampleur, en est l' interprête
le plus fidèle auprès du promeneur le moins
averti des exigences des différentes espèces
qui la constituent. La proximité immédiate
de la mer jouant au mieux en cette zone son rôle tampon
des oscillations thermiques, la présence de la colline
des Arcades qui s' oppose au vent du Sud, siroco desséchant
et brûlant en été, courants chargés
de froidures en hivers, font régner sur sa superficie
un climat tempéré-chaud peu différent
dans ses moyennes mensuelles de celui qui caractérise
le Sahel mais où les températures minima et
maxima sont très sensiblement adoucies. Sa puissante
couverture végétale y ajoute son action régulatrice
; on peut dire que le thermomètre ne s' abaisse jamais
au-dessous de 2° C et ne s' élève que
très rarement au-dessus de 35° C.